On apprend que l’adolescente n’est pas inconnue de la presse suédoise puisqu’elle siège chaque vendredi devant le parlement depuis le mois d’août 2018 pour faire savoir son mécontentement.
Sur les réseaux sociaux, la jeune fille lance un appel aux élèves et étudiants du monde entier et les invite à la rejoindre dans sa lutte contre le réchauffement climatique.
Rapidement, des rassemblements pour le climat s’organisent aux quatre coins du globe : le mouvement Fridays for Future est né. Il prend une grande ampleur dans les pays dits développés et les manifestations sont alors très médiatisées notamment en Suède, en Australie, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Selon la presse en ligne traitant de ces rassemblements, on constate que la plupart des personnes citées comme les instigatrices sont des adolescentes et que des articles et des vidéos leur sont consacrés car elles portent ce mouvement dans leur ville ou leur pays.
On peut citer les plus médiatisées telles les belges Youna Marette, Anuna de Wever, Kyra Gantois ou encore Adélaïde Charlier, toutes décrites comme cheffes de file de plusieurs mouvements s’inscrivant dans la continuité de Fridays for Future en Belgique, dont Youth for Climate.
Sur les photos de ces mêmes articles, on observe que les jeunes filles sont les plus nombreuses et les plus présentes au premier plan.
Il est étonnant de constater que le “féminin” est ici plus visible alors que cette partie de la population est la moins souvent représentée dans les médias en terme de prise de décision et de situation de pouvoir.
Les femmes se sentiraient-elles plus concernées par les problématiques écologiques que les hommes ?
Existe-t-il un lien entre l’écologie et les femmes - et même entre l’écologie et le féminisme ?
Est-il juste de penser qu’une convergence des luttes serait pertinente pour ces deux mouvements ?
À en croire les slogans parfois osés des pancartes brandies par les manifestantes tels que «Arrêtez de niquer nos mers», «Bouffe mon clito pas le climat», «Pubis et forêts, arrêtons de tout raser » et bien d’autres encore, il semble effectivement exister un rapport entre la domination des femmes par les hommes et l’exploitation de la planète par l’être humain.
Une sorte d’accord entre deux grands maux sociétaux : le patriarcat et l’ultra capitalisme.
C’est ici qu’intervient un concept encore peu répandu en France : l’écoféminisme.
M.S
Ressources :
https://www.youtube.com/watch?v=HzeekxtyFOY / https://www.youtube.com/watch?v=P1DPkcBl05Q / https://www.youtube.com/watch?v=SOoNcDi7k3M
https://www.liberation.fr/planete/2019/01/31/qui-sont-les-jeunesorganisatrices-des-greves-pour-le-climat-dans-le-monde_1706079