Penser le travail autrement

Aujourd’hui, la société pose d’une manière plus exacerbée ces questions existentielles : équilibre vie pro-vie perso, recherche de sens profond, prise de conscience des enjeux environnementaux, modes de consommation, etc ….
Les entreprises ont (re)découvert une autre façon d’organiser le travail, de prendre en compte les besoins et envies des salariés, tout en conservant un but de rentabilité et d’efficacité.
Elles ont également compris l’importance de la responsabilité sociale et environnementale.

L’entreprise, de par sa dimension collective, est un élément essentiel de l’aspect sociétal et se doit de mobiliser tous les moyens possibles de réflexion et d’action pour participer à l’équilibre de celui-ci.
Une entreprise peut, depuis la loi Pacte de 2019, être ou devenir une société « à mission ».La communauté des entreprises à mission  remplit une fonction pédagogique et promeut les entreprises ayant un objectif d’impact sur la société.
On peut retrouver, dans un carnet , des entreprises françaises ayant entrepris une démarche dans ce sens.
L’évolution vers une entreprise sociale et sociétale prend de l’ampleur mais reste encore l’apanage d’entreprises pionnières en la matière.
Les acteurs syndicaux assurent la régulation afin d’éviter les éventuelles dérives. 

Selon l’Insee, la France dispose de 3,9 millions d’entreprises réparties entre 271 grandes entreprises (GE), 5 700 entreprises de taille intermédiaires (ETI), 150 000 PME et 3,8 millions de micro-entreprises. (source 2020)

Pour permettre de donner corps aux enjeux sociétaux actuels, il est essentiel de valoriser et développer l’entreprise, entité collective incontournable de production de valeur. 
A charge de développer les structures qui existent et en créer de nouvelles.
Certains formats d’entreprise affichent des méthodes de démocratie organisationnelle, pour l’intégration des parties prenantes dans les projets innovants et le décisionnel.
Les start-up ont permis la création de 10 000 structures de ce modèle, l’auto-entreprise ayant, elle, favorisé l’entrepreneuriat. 

Les nouvelles formes d’entreprise du type holacratie ou sociocratie revendiquent des dispositifs de démocratie organisationnelle pour que les différentes parties prenantes soient intégrées dans les processus d’innovation et de décision.

Sur 848 000 créations d’entreprises en 2020, 65 % étaient des auto-entreprises et la France compte environ 2 millions d’auto-entrepreneurs.
L’entreprenariat doit se répandre dans toutes les couches de la société afin de multiplier les projets et créations d’entreprises. 
30 000 entreprises disparaissent chaque année faute de repreneurs.(source 2018 )

Comment agir pour que ces dernières ne périssent pas mais au contraire se maintiennent et se développent ?

Construire un programme adressé aux auto-entrepreneurs pour les inciter à transformer leur structure en entreprise et leur permettre un développement pérenne. 
Etendre les maisons de l’entreprenariat présentes dans les universités à toute la société. 
Médiatiser plus largement la culture de l’entrepreneuriat pour convaincre la jeunesse et la population en général à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Communiquer et agir de manière concrète et instructive pour déclencher des vocations.
Favoriser l’apprentissage à tous les stades et les établissements d’enseignement à l’entreprise.

Nombreuses sont les structures qui dénoncent leurs difficultés à recruter, faute de candidats.

Il est primordial que les entreprises mettent en avant les notions de mission et de raison d’être afin d’accroître leur incidence positive sur la société et contribuer ainsi au bien-être de tous. 
Encore trop peu ancrées, ces notions doivent essaimer à l’instar de quelques pionniers en la matière.
Chaque organisation devrait afficher sa raison d’être sociétale et se munir d’outils indispensables à des actions réalistes et inscrites dans un futur responsable.

Source : David Autissier Expert,  https://www.forbes.fr/business/lentreprise-un-levier-cle-de-la-transformation-societale/

La France, avec la notion de mission et de raison d’être, a une posture différente des pays anglo-saxons comme les États-Unis qui mettent en avant des certifications de type B Corp.